8 choses à savoir pour aller au travail en vélo

En constante augmentation depuis 2010, la pratique du vélo a fortement augmenté en 2020, notamment boostée par les grèves et la crise sanitaire.

D’après l’association Vélo & Territoires, l’utilisation du vélo s’est accrue de 31% en 2020 dans les zones urbaines françaises (hors périodes de confinement).

Parmi les utilisateurs figurent ceux qui se rendent sur leur lieu de travail en vélo. On les appelle les vélotafeurs.

Au-delà des bienfaits physiques du vélo, le vélotaf permet de réaliser des économies, de réduire son empreinte écologique, mais aussi de renforcer son moral.

Toi aussi tu as envie d’essayer ? Voici 8 conseils pratiques pour être heureux d’aller au travail en vélo dans la capitale !!

 

1- Peaufine ton trajet

Si tous les chemins mènent à Rome, autant éviter les gros détours !! Avant de te lancer dans le vélotaf, commence par visualiser ton futur trajet.

Ça te permettra d’anticiper le temps de parcours, le nombre de kilomètres et d’éviter les mauvaises surprises le jour J.

Tu peux d’abord effectuer un repérage en amont mais aussi te procurer un support Smartphone pour vélo.

Ce dernier te permettra de fixer ton smartphone à ton guidon pour l’utiliser comme GPS.

Attention cependant à ne pas manipuler ton Smartphone pendant la course. C’est interdit.

Tu peux en profiter pour rechercher des parcours dans la capitale ici.

 

2- Qui veut voyager loin ménage sa monture

Tu t’apprêtes à changer ton mode de transport. Le vélo c’est cool, sauf quand on se blesse. Voici quelques astuces pour éviter les dégâts.

Vérifie l’état du vélo

Avant d’utiliser ton vélo pour des trajets du quotidien, assure-toi que les freins fonctionnent, que les pneus sont gonflés et en bon état et qu’il roule correctement.

Effectue les bons réglages pour éviter les chutes et les blessures

Au-delà des risques de chute ou d’accident, de mauvais réglages peuvent avoir de multiples conséquences (tendinites, problèmes aux muscles des cuisses et des mollets, problèmes de dos, etc.).

Voici quelques conseils simples à appliquer.

Le réglage de la selle

C’est important car c’est ici que ton poids du corps est principalement réparti.

La bonne hauteur

Tu peux régler la hauteur de ta selle en t’asseyant dessus. Elle est à la bonne hauteur si la jambe est tendue quand tu poses le talon sur la pédale qui est en bas.

En ville, il est recommandé de baisser légèrement la selle par rapport à cette mesure pour être plus réactif.

 💡 Il faut réussir à toucher le sol avec la pointe des pieds en position assise.

Le bon recul

Le recul dépend de ce que l’on recherche. Plus on cherche la puissance, plus on avancera la selle vers le guidon.

En ville, opte plutôt pour une position neutre : quand tes deux pédales sont à la même hauteur, il faut que la pédale qui est devant soit alignée avec ton genou.

La bonne inclinaison

Elle dépend des objectifs de chacun. Globalement, la selle penchée légèrement vers l’avant permet de gagner en confort et une selle vers l’arrière favorise un effort plus intensif.

En ville, on opte plutôt pour une selle à l’horizontal très légèrement inclinée vers l’avant.

Si tu sais pédaler sans les mains, fais le test et si tu ne glisses ni vers l’avant ni vers l’arrière, alors l’inclinaison est bonne.

La hauteur du guidon

Si ton guidon est trop haut, tu manques d’aérodynamisme.

S’il est trop bas… ça fait mal au dos non ?

L’idéal est de faire tester pour trouver la position idéale. En général, le guidon doit être entre 1 et 5 centimètres en dessous de la selle.

 

3- Equipe-toi contre vents et marées

Pour aller au travail en vélo en étant à l’aise, je te conseille d’enfiler une tenue spécifique pour tes trajets et de te changer à l’arrivée.

Equipe toi d’abord d’un cuissard avec une peau de chamois. Tu éviteras ainsi les frottements et réduiras la pression sur ton périnée.

Ensuite, il faut se préparer à toutes les circonstances climatiques.

Ce n’est pas pour rien que le pic de fréquentation des pistes cyclables se situe pendant les beaux jours et notamment en septembre. Que feras-tu quand arriveront les jours de pluie et de froid, ou pire… les deux ??

Pour la pluie

Cela fera frémir les amateurs de vitesse mais tu peux déjà équiper ton vélo d’un garde-boue pour ne pas te faire arroser par tes roues.

Ensuite, il faut penser à te protéger avec un pantalon et une veste de pluie imperméables (ou un poncho de pluie), voire des sur-chaussures imperméables.

Attention à ce que ces vêtements respirent. Les coupe-vents n’évacuent pas la chaleur corporelle et tu risques d’arriver en sueur au travail même s’il fait froid dehors.

On y pense peu mais en cas de forte pluie des lunettes te permettront de rouler les yeux ouverts, ce qui est pratique 😉 ! Elles te serviront aussi en cas de soleil pour les beaux jours.

Enfin, si ton vélo est à l’extérieur, un couvre-selle te permettra de ne pas être obligé de rouler en danseuse.

Au secours il fait froid

Avec le froid, les premières minutes sont les plus dures. Ensuite, le corps se réchauffe petit à petit.

Mais avant de partir il faudra bien te couvrir 😉 : gants adaptés au vélo, tour de cou, bonnet sous casque (désolé pour les amateurs de pompons), couvre-chaussures et veste technique spécialisée devraient faire l’affaire.

 

4- Le code de la route en vélo

 

Parce qu’aller au travail en vélo ne doit pas doit devenir synonyme d’amende ou d’accident, j’ai essayé de condenser les principales règles pour ton plus grand plaisir.

 

Les équipements obligatoires

Certains te surprendront peut-être. Voici les équipements obligatoires pour les cyclistes :

• Une sonnette
• Des freins en état de fonctionner
• Un éclairage rouge à l’arrière et un blanc à l’avant pour la nuit ou lorsque la visibilité est réduite
• Des « catadioptres » (dispositif qui reflète la lumière) : un catadioptre orange sur chaque pédale, un orange sur chaque roue pour être vu sur les côtés, un blanc à l’avant et un rouge à l’arrière

Le casque est recommandé même s’il n’est pas obligatoire à partir de 12 ans.

Les règles de circulation

Je ne vais pas te citer toutes les règles mais tu trouveras ci-dessous un échantillon de règles à respecter.

Cyclistes, il est interdit :

• De tenir un téléphone portable ou de porter des écouteurs => tu peux chanter si la musique te manque !!
• De circuler sur un trottoir (sauf si tu as moins de 8 ans et dans ce cas bravo d’être arrivé jusqu’ici)
• De rouler hors des pistes cyclables en ville sauf si les panneaux l’autorisent
• De ne pas s’arrêter à un feu, à un stop et de ne pas laisser la priorité aux piétons
• De rouler en sens interdit, sauf dans les zones 30 où le sens de circulation est double pour les vélos
• Pour ceux qui ont des grosses cuisses, de ne pas respecter les limitations de vitesse
• Etc.

 

5- Ce panneau va t’aider à ne pas arriver en retard

Si tu es du genre impatient et que l’idée de t’arrêter pendant plusieurs minutes à côté des pots d’échappement te rebute…

Voici une bonne nouvelle ! 

Tu vois ces panneaux « Cédez-le-passage cycliste » sur un feu rouge?

Tu peux avancer ou tourner à droite même si le feu est rouge, à condition de laisser la priorité aux piétons et aux véhicules pour lesquels le feu est vert !

 

6- Prépare ton kit de survie pour cycliste urbain

Si aller au travail en vélo est assez rapide, finir le trajet à pied avec un vélo hors d’usage l’est beaucoup moins.

Tu devrais toujours avoir avec toi le nécessaire suivant :

• Une ou deux chambres à air de rechange en cas de crevaison (ça arrive aux meilleurs tu verras)
• Une pompe sinon ça te fait une belle jambe. Procure-toi une pompe facile à transporter mais assez efficace pour ne pas manquer d’air. Certaines pompes peuvent même se fixer au cadre de ton vélo.
• Pour changer la chambre à air, il faut déjà enlever le pneu. Les démonte-pneus pourront t’être d’une grande aide !!
• Selon le type de crevaison tu peux opter pour un petit pack de rustine au lieu de changer la chambre à air.
• Pour apporter les premiers secours à ton vélo et effectuer les réparations de base : l’outil multifonction pour vélo est ton meilleur allié.
• Et enfin un antivol, surtout si laisses ton vélo à l’extérieur.

 

7- Vas y progressivement et varie les plaisirs

Si tu n’as pas l’habitude de rouler, rien ne t’oblige à aller au travail en vélo tous les jours sans exception.

Tu t’exposes d’abord une fatigue excessive voire des blessures en raison d’une surcharge brutale d’activité.

Tu peux commencer par alterner vélo et transports et garder ce rythme si ça te convient mieux.

Si c’est possible, essaie aussi de trouver plusieurs itinéraires pour éviter de ressentir de la lassitude.

L’important c’est de prendre du plaisir.

 

8- Profites-en pour faire des économies

Les aides à l’achat de vélo

Tu as besoin de t’équiper ? Il existe des aides destinées à l’achat de vélos.

Voici comment procéder.

1. Pour commencer, renseigne-toi sur les aides qui existent dans ta commune.
2. Tu pourras ensuite solliciter une aide au niveau de ta région. En Ile de France, il s’agit du dispositif « Île-de-France Mobilités ». Il offre une aide à l’achat qui est cumulable avec celle de ta commune dans la limite des montants suivants:

• 500€ pour les vélos à assistance électrique, les vélos cargo sans assistance électrique (vélos destinés au transport de charges) et les vélos pliants
• 600€ pour les vélos cargo avec assistance électrique

Il existe aussi une aide pour l’achat de vélos adaptés aux personnes à mobilité réduite. Elle est égale à 50% du reste à charge et plafonnée à 1200 €.

3. Au dernier échelon, tu peux également solliciter une aide au niveau national. Sous réserve de respecter les conditions d’attribution, elle est égale au montant de l’aide locale et plafonnée à 200 €.

Gagne de l’argent en pédalant

Le forfait mobilités durables est un dispositif qui permet à l’employeur de prendre en charge les frais de transport des salariés qui utilisent des moyens de transport durables comme le vélo.

Il faut le demander à l’employeur (qui peut le refuser).

Les modalités de calcul de cette aide sont définies soit par accord collectif, soit par l’employeur lui-même.

Bonne nouvelle, ce forfait peut se cumuler avec la prise en charge obligatoire des coûts de transport par l’employeur, dans la limite de 500€ par an.

C’est peut être l’occasion d’arrêter ton abonnement de transport ?

 

 

Te voilà prêt à aller au travail en vélo.

N’hésite pas si tu as des remarques ou des suggestions par rapport à cet article.

 

A bientôt sur les pistes cyclables.